Et si la différence était une force silencieuse ?

Il y a quelques années, je n’aurais jamais imaginé écrire ces lignes.

Je pensais que ma place était derrière. En retrait. Dans l’ombre de ceux qu’on qualifie de "valides", de "normaux", de "légitimes".

Je suis né avec un bras en moins.

Mais ce que j’ai mis des années à comprendre, ce n’est pas ce que j’avais en moins… c’est ce que j’avais en plus.

En plus de lucidité.

En plus de sensibilité.

En plus de force mentale.

Et surtout, en plus d’envie de prouver que la différence ne limite pas, elle révèle.

Aujourd’hui, je prends la parole sur scène.

J’interviens en entreprise, dans les écoles, dans des événements.

Non pas pour raconter ma vie — mais pour ouvrir une brèche. Une fenêtre. Un regard neuf sur ce qu’on appelle “la norme”.

Je ne suis pas un exemple. Je ne suis pas un héros.

Je suis juste un homme qui a décidé un jour de ne plus se cacher.

J’ai écrit deux livres.

Le premier, Grandir avec son plexus brachial, parle de l’enfance, du regard des autres, de la construction intérieure.

Le second, Ma vie de papa à une main, parle de l’amour, du quotidien, de la débrouille et de cette aventure folle qu’est la parentalité.

Je n’ai pas écrit pour qu’on m’applaudisse.

J’ai écrit pour qu’on me comprenne.

Et peut-être, pour que ceux qui doutent d’eux-mêmes se sentent un peu moins seuls.

Alors si tu passes par ici et que tu vis quelque chose de difficile…

Si tu penses que tu n’as pas ta place…

Si tu crois que ce que tu vis est un frein…

Laisse-moi te dire une chose :

La différence n’est pas un mur. C’est une porte. Il faut juste apprendre à l’ouvrir.

Et parfois, un mot, une conférence, une rencontre suffit à te faire passer de l’autre côté.

Merci à tous ceux qui me suivent, me lisent, m’écoutent.

Et surtout, merci à ceux qui se battent chaque jour en silence.

Ce sont souvent eux, les plus puissants.

Vincent